Nous n’allons pas revenir sur la réforme des retraites.
Mais sur certains aspects.
Il nous semble que, depuis les lois Aubry 1 et Aubry 2, la donne a changé.
Mme Aubry a, nous pensons, interrogé l’équilibre entre travail et vie personnelle. Enthousiasme de l’époque : Oui, il n’y a pas que le travail dans la vie !
MAIS. La conséquence immédiate fut que, en passant à 35 h avec le maintien du salaire, il fallait produire autant en moins de temps.
Débats infinis sur les temps de pose, sur la manière de récupérer du temps en passant à 35 h.
Bref, nous sommes arrivés à une intensification du travail, à une densification forte :
Produire pareil en moins de temps. Voilà. Ce qui interroge ET la relation au travail, ET l’épanouissement par le travail. Le Danemark propose une retraite entre 68 et 70 ans. Sans souci, sans manifestations :
Bien ou mal ?
Peu importe.
Parce-que chez eux, le travail est synonyme d’épanouissement, de plaisir.
Oui. Le plaisir de travailler, de s’épanouir dans le travail, d’être utile.
On commence tard le matin (on peut amener les enfants à l’école), on finit vers 16 h (on a donc une autre vie, artistique, associative, sportive, familiale…) : On vit avec le travail en bandoulière.
Il y a plus de 20 ans, nous proposions une formation sur le « bonheur au travail ». Bien avant la QVT. Les entreprises rigolaient doucement.
Quelques unes ont accepté. Celles qui avaient accepté n’ont aucun souci d’absentéisme, de pénibilité, de turn-over.
On peut être bien dans le travail et dans ses baskets.
Il suffit d’organiser ET le travail, ET la relation, le sens au travail.
Travailler n’est pas une condamnation. Ce peut être un moyen pour s’épanouir, rendre service, évoluer, être bien.
Donnons aux salariés cette opportunité.